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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 11:53
bateau lpc Le coronavirus et la Semaine Sainte 2020
Christian Merveille
Offrez-nous de la parole
l’épaisseur du silence
Faites descendre en nous
l’esprit des mots
et leur terreau de racines.
(Abdellatif Laâbi)
 
Ainsi donc il va nous falloir célébrer la fête de Pâques confinés dans le silence de la solitude et la rigueur stricte de l’éloignement les uns des autres.
Nous ne pourrons pas nous réunir dans la foi d’une présence mystérieuse qui toujours nous dépasse et que nous voulons prendre en compte.
Ne pas pouvoir vivre cette promesse faite par Jésus :
“Là où deux ou trois seront réunis en mon nom, je serai au milieu d’eux.” (Mt 18, 20)
 
Avoir alors sur les lèvres les paroles du Psaume : “Seigneur, sors du silence !” (Ps. 109, 1).
Ce silence qu’on peut entendre en ces jours. Un silence palpable jusque dans ses ultrasons. Ces moments particuliers où “même le silence devient son : plus on y prête attention, plus le silence semble complexe, composé de vibrations qui se frôlent et se neutralisent mutuellement.” (Olga Tokarczuk)
Être persuadé avec Erri de Luca que “Le silence de Dieu est son écoute”.
Se laisser donc écouter et écouter.
Oser faire monter un chant : “Le silence, ô Dieu, est ta louange.” (Psaume 65, 2)
Tout chant est fait du silence qui relie les notes entre elles. Des notes qui sonnent et résonnent, colorant ainsi la note jouée qui elle-même va influencer la suivante en une expérience d’approche de l’éternité.
Célébrer par le silence, au-delà des mots ou d’avant les mots qui, trop souvent, confinent nos échanges par leur étroitesse ou leur maladresse.
 
Dans le silence de la retraite du confinement et à l’image de ce qu’on peut voir et entendre durant ces moments particuliers, ces "semaines saintes” que nous vivons au jour le jour. “Saintes” dans le sens de “sacrées”, différentes des autres semaines déjà vécues.
Des instants qui nous sont donnés à vivre comme des “rites” de passage.
L’occasion donc de revivre et méditer la Semaine Sainte en lui donnant tout son sens et permettant peut-être d’en redécouvrir l’aspect “original” dans le sens de ce qui est, pourrait être une vision plus sincère, plus proche de l’origine et éclairée par l’actualité que nous vivons.
Nous traverserons ainsi la convivialité des gestes du jeudi, la souffrance, la mort et la mise au tombeau à la hâte du vendredi et enfin la résurrection de Pâques. A travers les textes de l’Evangile éclairés par les textes et les images que nous apercevons.
 
LE JEUDI
 
Ces pieds que tu laves
sont à nous, pourtant
Ils nous apparaissent
dans l’eau du bassin
comme les pieds pâles
d’une statue ancienne
dont nous serions le haut
Avec eux, nous voici
debout, un peu plus grands
Nous allons essayer
de marcher sans les perdre.
(Jean-Pierre Lemaire)

 

 
Dès le début du confinement, il est vite apparu combien nous étions faits de gestes entre nous pour nous exprimer les mots silencieux de la tendresse. En relisant l’Evangile, on peut constater combien Jésus touche, impose les mains.
Se laisse toucher aussi (dans les deux sens du terme).
 
Il y a du monde aussi.
On partage le pain. On se rassemble sur une colline pour l’écouter. On se bouscule autour de lui.
“Laissez venir à moi...” (Mt 19, 14). Une invitation à venir au plus près.
Aujourd’hui, il nous est demandé une “distanciation sociale”, des “distances de sécurité”. Il est demandé aux grands-parents de ne plus avoir de contacts avec leurs petits-enfants.
C’est parfois en creux qu’on peut découvrir les choses.
C’est dans le désert qu’on a le goût de l’eau, c’est au cœur de la nuit qu’on a le goût du jour.
L’occasion nous est donnée de méditer sur l’importance des gestes dans l’Evangile.
Ce sont ces gestes qui donnent sens aux mots. Ce sont toujours des gestes qui font naître les mots. Gestes d’approche. Gestes d’accueil. Gestes de douceur comme une caresse. Toucher pour guérir.
 
Toucher pour prendre soin.
Le lavement des pieds comme geste d’accueil.
Un accueil non pas en simples paroles ou sous forme d’un “débrouillez-vous, il y a là de quoi se laver...”. Un accueil comme une prise en charge. Un accueil pour se mettre à genoux devant quelqu’un pour qu’il ne doive pas s’abaisser à le faire lui-même pour se laver les pieds.
Acte d’humilité...
Le lavement comme purification. “Il faut se laver les mains très souvent...”
Injonction maintes fois répétée.
Le sens de ce geste est aussi de “purifier”, une manière d’effacer la fatigue du chemin, la poussière... De permettre de s’asseoir et de se laisser faire.
Accepter de se faire aider, d’être pris en charge. Lâcher prise.
Méditer ce lavement des pieds avec en tête l’image d’une infirmière à domicile occupée à effectuer une toilette, à changer des couches, à soigner une plaie.
 
Le repas pris en commun choisi par Jésus comme “mémoire de lui”, comme signe de sa présence. Le partage du pain qui passe de main en main, de la coupe commune.
Un repas qui réunit chacun, venu de partout, tous réunis autour d’une table. Les “coudes serrés“ de l’amitié qui est partage de l’âme. “Je vous appelle mes amis…” (Jn 15, 15)
La convivialité promue comme signe tangible d’une présence autre qui n’est pas l’addition des présences mais la transcende.
La chaleur des retrouvailles pour célébrer une manière forte d’être ensemble en toute fraternité.
Méditer ce repas avec l’image des restaurants solidaires fermés, des paquets repas à emporter distribués au lieu d’avoir l’occasion de les manger ensemble et sur place.
 
Le confinement au jardin des Oliviers.
L’angoisse de l’attente de l’inexorable. L’inquiétude de ce qui pourrait arriver. Cette peur qui recouvre tout jusqu’à faire perdre le sens du raisonnable. La panique qui peut pousser à poser des actes insensés.
“Veillez et priez pour ne pas tomber en tentation…“ (Mt 26, 41)
La tentation du désespoir, du découragement.
Méditer sur ce moment avec en tête les magasins dévalisés, les oiseaux de mauvais augure, ceux et celles qui, allez savoir pourquoi, en entraînent d’autres dans le trou béant de leur mal-être.
 
“Si tu veux, éloigne cette coupe loin de moi !” (Mt 26, 39)
En faisant écho de cette soignante qui se trouve en première ligne à l’hôpital. Sa crainte de ramener le virus chez elle, de le donner à d’autres patients. Son effroi de pratiquer son métier dans une urgence qui fait en sorte qu’elle ne peut le pratiquer tel qu’elle l’a toujours pratiqué. Ce besoin de calfeutrer comme les autres, de se confiner... et pourtant y aller... en dépassant ces heures au péril de sa santé. “ Cependant, non pas comme je veux…” (Mt 26, 39)
 
Le baiser de Judas...
Certains baisers d’aujourd’hui peuvent apporter la maladie ou la mort.
Un baiser, preuve d’amour devenant don de mort.
Méditer sur les baisers que nous donnons. Qu’ils soient toujours vrais, joyeux, réanimateurs de vie, sans mesquinerie ni arrière-pensée.
 
LE VENDREDI
 
Une colline comme il y en a partout
Quelqu’un a porté une croix et des clous
Les gens se pressent et restent là, debout
« Voilà celui qui prétend parler pour nous »
On rit de voir les marques а ses genoux
Dans chaque cœur, il peut faire un froid d’igloo

On se bouscule pour voir l’homme blessé
Ce qu’il murmure avec son regard baissé
« C’est de l’amour que j’ai voulu vous laisser
L’amour, l’amour, y en n’aura jamais assez
Il est partout sous chaque étoffe froissée
Dans chaque épine de ma couronne tressée »
Les hommes, soudain, se sont montrés pressés
On l’a fait marcher vers cette croix dressée
Ces mains qui n’avaient jamais fait qu’embrasser
Ça n’a pris qu’un instant pour les traverser
Je vous laisse а ces quelques larmes versées
Et des siècles et des siècles pour y penser

Les mots glissaient de son visage penché
Dans chaque cœur, il y a un printemps caché
C’est le trésor qu’il vous faudra rechercher
Entre les pierres et sous les herbes séchées
Pour le faire boire, un homme s’est approché
Voilà l’espoir auquel il faut s’accrocher

Une colline comme il y en a partout
Quelqu’un a porté une croix et des clous

Pour le faire boire, un homme s’est approché
Dans chaque cœur, il y a un printemps caché
(Francis Cabrel)
 
Repenser tout le débat sur “la vérité”... sa perception.
“Qu’est-ce que la vérité ?” s’interroge Pilate… (Jn 18, 38)
“La science n’est pas une opinion, c’est quelque chose qui se vérifie.” a dit un médecin interrogé suite à une déclaration d’un politique qui disait “préférer ceci plutôt que cela”.
Accepter la vérité d’une situation. La vérité d’un être. La vérité d’une vie.
“Tu as les paroles de vérité.” (Jn 6, 68) dit Simon-Pierre.
“Je suis la vérité et la vie.” dit Jésus. (Jn 14, 6)
La parole vraie que la perversion ne peut atteindre.
La parole vraie loin des “fake news”, des langues de bois, des mots tordus.
Méditer sur le rôle de ceux et celles qui doivent dire les choses dans les médias, de ce qu’on raconte aux autres. “ Ce n’est pas ce qu’on fait qui compte, c’est l’histoire… La manière dont on le raconte pour se faire valoir.” (Yves Duteil)
Souvent, les réponses de Jésus face aux questions tordues se présentent comme des réponses qui mettent en lumière la perversion du langage. Et si on se mettait à penser à un divin comme parole, parole vraie qui donne vie... (voir Lytta Basset « Face à la perversion »)
Aux questions, cette réponse : “Vous le dites.”
 
“Femme, voici ton fils.” “Voici ta mère.” (Jn 19, 26-27)
Avoir la possibilité de transmettre ses dernières volontés.
Faire en sorte qu’à travers des paroles prononcées, de nouveaux liens puissent se recréer. Se détacher des êtres chers et les confier à d’autres.
Vivre ces dernières confidences même à travers les pires souffrances.
Méditer cela en communion avec tous ceux et celles qui en ce moment vivent leurs derniers moments seuls, loin de leur famille, des leurs, avec peut-être une dernière chose à se dire, à se transmettre. Partir sans avoir pu tout résoudre comme on résout un accord en musique pour terminer le morceau.
 
“J’ai soif !” (Jn 19, 28)
Sans doute la demande la plus exprimée par des malades. Avoir soif d’une goutte d’eau pour dessécher les lèvres, humidifier la bouche au moment où cette goutte d’eau est la seule chose qu’on peut encore ingurgiter, que le corps peut encore recevoir.
Recevoir cette goutte d’eau de quelqu’un qui en a ajouté du goût.
(A la place d’un peu de citron, ajouter un peu de vinaigre dans de l’eau la rend plus désaltérante, parole de cycliste...).
En tout cas, ne pas donner qu’une goutte d’eau, ajouter quelque chose en plus.
Quant au bâton d’hysope (Jn 19, 29 : « Ayant donc fixé une éponge imbibée de vinaigre à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. »), quelle belle image que celle reprise dans Ps 51, 9 : “Purifie-moi avec l’hysope, je serai pur. Lave-moi et je serai plus blanc que neige.”
Quel écho avec aujourd’hui, temps d’épidémie, on chacun peut être contaminant, porteur du virus... et cette quête de trouver un moyen pour être “purifié “, ne plus être contaminant... retrouver les autres en toute quiétude. Se protéger pour protéger les autres.
Tenter d’apaiser toutes les soifs, les besoins qui surgissent dans les moments de confinement. Juste apporter un petit quelque chose... sa goutte d’eau... et un tout petit peu plus.
 
“Père, en tes mains je remets mon esprit.” (Lc 23, 46)
Après la longue traversée de l’angoisse et des souffrances, le moment où il est nécessaire de “lâcher prise” dans une acceptation totale de la situation. Accepter l’inacceptable dans une possible sérénité. “Je voudrais mourir debout, dans un champ, au soleil.” (Jean Ferrat)
Avoir le temps de faire ce cheminement…, d’aller jusqu’au bout.
D’avoir, paradoxalement, la possibilité de vivre sa mort. Méditer ce moment face à ceux et celles dont l’état de santé s’aggrave subitement et sont conduits en soins intensifs, ceux et celles dont la vie bascule d’un seul coup.
“Fais qu’il lui soit permis de veiller jusqu’à l’heure
où il enfantera sa propre mort,
plein d’échos comme un grand jardin
ou comme un voyageur qui revient de très loin.” (R. M. Rilke)
 
“Tout est accompli.” (Jn 19, 30)
Avoir la sensation et l’impression d’avoir fait de sa vie quelque chose d’accompli, d’avoir vécu une vie qui a du sens dans son achèvement, donne à chacun la mort née de sa propre vie.” (R. M. Rilke)
Méditer cette phrase en pensée avec tous ceux qui sont fauchés en pleine vie (les enfants, les plus jeunes), ceux et celles qui sont encore si nécessaires à d’autres (de jeunes parents).
Ceux et celles qui sont emportés par l’épidémie au beau milieu de leur vie.
 
Au cœur de ces moments où la mort a pris le devant de la scène avec des images de “grande faucheuse”, refaire la traversée de la passion, oser affronter le “livre de la pauvreté et de mort”. (R.M. Rilke)
Rester lucide, c’est-à-dire porteur de lumière.
Luciole... peut-être... mais c’est quand l’obscurité est profonde qu’on peut voir briller les lucioles.
Flamme d’une bougie... peut-être... il suffit de voir le tableau de Georges de La Tour “Madeleine à la flamme” pour être convaincu du pouvoir de lumière d’une bougie.
Regarder les choses avec lucidité pour pouvoir les éclairer.
“Il y a une lucidité qui nous vient parfois dans ces moments- là, quand on se surprend à regarder le monde à travers ses larmes, comme si elles servaient de lentilles pour rendre plus net ce que l’on regarde.” (Jean Hegland - « Dans la forêt »)
Réenchanter le monde. “Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant.” (Ps 126, 5)


 
Jésus a été enseveli à la hâte pour des raisons légales.
Il faudra attendre tout un jour et le lendemain pour que des femmes puissent prendre soin de son corps et l’embaumer suivant les rites.
C’est d’ailleurs en allant prendre soin de cette tâche qu’elles furent les premières à connaître le fait de la Résurrection.
Avoir en tête les milliers de mort qu’on enterre à la va vite dans la solitude profonde, sans cérémonie, sans attentions particulières. Peut-être que leur résurrection en nous pourra se réaliser lorsque plus tard nous prendrons soin de leur donner sépulture d’une manière digne et pleine d’imagination possible dans les formes de célébration que cela prendra. Sans doute pouvoir se mettre ensemble pour offrir cela aux communautés endeuillées dans la souffrance du manque de gestes à poser actuellement.
Méditer cela et surtout ne pas faire l’impasse de l’oubli de prendre cela en charge plus tard.
Délier les bandelettes de Lazare pour qu’il puisse sortir du tombeau provisoire. (Jn 11, 1ss)
Accompagner symboliquement Marie-Madeleine pour l’embaumement.
 
Mon grand tu dois tout boire.

Desserre les dents
pour la cuillère et médicament.

Desserre le poing
pour le clou du bourreau.

Desserre ton cœur
pour l’injure et la lance.

Nous guérirons tous.
(Jean-Pierre Lemaire)
 
LA NUIT DU JOUR DE LA RESURRECTION
 
Les deux Marie qui s’inquiètent de savoir comment elles vont “déconfiner” le mort. “Qui nous roulera la pierre hors de l’entrée du tombeau ?” (Mc 16, 3)
Au-delà des questions, y aller...
Même avec retard, offrir une sépulture convenable.
Préparer le rite de deuil (les aromates qu’on a préparés) pour aider la résurrection. Cette résurrection qui est de la responsabilité de tous ceux qui restent, de tous ceux qui sont faits, qui ont été “réalisés” par celui qui est parti.
 
Voir autrement les choses, sous un jour nouveau et éclatant. Comprendre “comme dans un éclair” que celui qui est parti n’est plus là “où on l’avait posé”.
Se défaire de l’image d’un malade “intubé” dans un service des urgences pour retrouver l’être qui est dans ce qu’il a de plus vrai, de plus original, de vivant.
Faire que le défunt puisse nous “précéder” (Mc 16, 7) et pour cela pouvoir le laisser aller, délivré de ses bandelettes (comme demandé par Jésus lors de la résurrection de Lazare).
 
Croire aux confins du confinement. Croire en hiver au printemps. Croire à la lumière au cœur de la nuit.
On imagine déjà le moment de la délivrance, de ce moment où on pourra retrouver les gestes envers les proches tenus éloignés en ces moments. On imagine les retrouvailles.
Pouvoir vivre ce moment de résurrection en réalisant vraiment ce qui se passe : une vie qui nous est redonnée avec la possibilité qui nous est donnée de la vivre autrement, plus riche, plus forte. Avec le sentiment de retrouvailles de choses essentielles. Prendre soin des autres, de soi, de la planète, de nos institutions de soins (hôpitaux, maisons de repos...), des écoles, de la culture... bref des liens qui nous rendent réellement humains.
 
Et au bout du confinement, se retrouver, ensemble, à œuvrer à rebâtir un monde plus humain dans l’esprit des Béatitudes.
Au bout du confinement continuer à prendre soin de l’essentiel qui est cette fraternité partagée par ceux qui disent “Notre Père”.
Au bout du confinement, continuer à vivre la rencontre forte du Tout Autre dans le silence mais aussi retrouver le “groupe de deux ou trois” et même plus pour que celui-ci soit présent d’une manière tangible dans Jésus que nous ressusciterons au cœur de nos vies profondément renouvelées. Nos vies que nous continuerons à vivre “debout” qui au fond n’est qu’un autre mot pour dire “ressuscités”.
 
Dieu du crachin et de la terre sonore
Donne-nous la force de traverser les mauvais jours
Dieu des oiseaux exotiques et des fleurs stupéfiantes
Donne-nous la joie du soleil qui ruisselle dans le fouillis des branches
Dieu de la sève et du brouillard
Donne-nous la douceur sensuelle et la douceur mélancolique
Des saisons de passage.
(Emmanuel Moses)
 
Quelqu’un à nos côtés chemine, rompt le pain de l’étape.
Craignant les ombres de la nuit, nous voudrions le retenir.
“Reste avec nous, Seigneur, le jour est près de s’achever. Nous sommes nés pour contempler la gloire et la douleur n’est pas notre dernier état, ni l’odeur d’iode, ni les draps blancs de l’hôpital, ni l’effroi de la mort.
N’ayons pas peur, il est un terme heureux à la fin du voyage.”
 
La Bible ouverte de la nuit vibre de feux multiples,
l’esprit a reçu des yeux pour voir et le cœur un flot d’amour pour adorer.
A travers les feuillages, l’espérance palpite avec l’oiseau qui tangue et les millions d’étoiles.
(Philippe Delaveau)

 

Christian Merveille

NDLR : Instituteur, chanteur, auteur-compositeur-interprète et écrivain belge pour enfants

 

Published by Libre pensée chrétienne