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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 20:43
Echos des rencontres du premier samedi.
Christiane Van den Meersschaut
LPC n° 1 / 2008

Samedi 5 janvier

Pour commencer, nous avons comme d'habitude échangé quelques nouvelles.

Ensuite, Danièle nous a présenté dans l'évangile de Matthieu en chapitre 2, 1-12, le récit de l'Epiphanie. Comme à chaque fois, nous observons qu'en ne nous attardant pas à l'historicité du récit pour nous attacher plutôt à son symbolisme, nous découvrons dans le texte quelque chose de tellement plus riche et plus profond.

Quelques réflexions s'imposent à nous : pour aller à la rencontre du Divin, il faut nous arrêter, savoir prendre de notre temps. Prendre aussi de notre temps pour se laisser habiter par la Lumière, par notre Lumière intérieure. Il est important que nous nous désinstallions de nos croyances toutes faites, afin de pouvoir repartir en empruntant d'autres chemins.

Nous nous posons la question de savoir si, à cause du message de l'évangile, notre vie de tous les jours est transformée. Nous exprimons le désir que dans notre petite communauté du samedi, nous puissions encore mieux partager les choses de notre vécu en toute humilité et en toute simplicité.

Nous nous étendons sur le rôle et le symbolisme de l'Ange. Tour à tour, nous pouvons être un Ange pour les autres et quelqu'un peut être un Ange pour nous. Plusieurs participants nous donnent des témoignages émouvants de ce genre d'expériences.

Samedi 2 février

C'est Gisèle qui nous présenta les versets 29-31 en chapitre 1 de l'évangile de Marc. Elle nous proposa une lecture avec l'éclairage de deux exégètes que nous aimons beaucoup : Jean-Pierre Charlier et Philippe Bacq. Ce très court extrait, trois phrases, dont certains se demandaient ce qu'on pourrait bien en tirer, se révéla si dense que notre échange dura près de deux heures.

Nous découvrons qu'en quelques lignes, l'auteur nous présente la conception que devait avoir Jésus de ce que devait être une vraie communauté de frères, amorce de ce qu'il appelait le Royaume de Dieu. Une communauté où chacun donne et reçoit. Pour vivre une relation vraie, il ne suffit pas de donner, il faut savoir recevoir, ce qui n'est pas toujours facile, surtout quand le don vient d'un plus "petit" que soi.

Nous nous posons la question : « Qui suis-je dans le texte ? » Celui qui donne, celui qui reçoit ? Nous entendons le témoignage de l'une d'entre-nous qui nous dit qu'elle a été tellement bien accueillie en arrivant qu'elle se sent déjà beaucoup mieux.

Cet évangile dit aussi à certains que Jésus vient apporter la paix intérieure à ceux qui sont mal dans leur peau. Si nous faisons le bilan de notre vie, nous observons des moments où l'on a rencontré des personnes qui nous ont relevés. Cette paix est liée au sentiment d'être valable autant qu'un autre, et que chacun peut donner à son tour quelque chose de lui à l'autre. Comme les disciples qui deviennent pêcheurs d'hommes, à nous aussi d'aller chercher les "souffrants" là où ils sont pour les faire "lever", pour les élever de leur position couchée.

Plusieurs d'entre nous soulignent que la façon dont nous lisons les textes est beaucoup plus enrichissante. Le message n'est pas toujours compréhensible pour tous, il faut des clés de lecture qui ne nous sont pas données lors des assemblées dominicales. Tout le monde ne peut pas se rendre à des conférences, suivre des formations, ou lire des livres spécialisés. Que fait l'Eglise pour ceux là ? Quelqu'un pose alors la question de savoir s'il est important de comprendre le texte pour vivre le Royaume de Dieu, car nous observons des gens qui vivent de façon conforme au message de Jésus sans avoir connaissance des textes.

Marcel nous propose une version personnelle du Notre Père, qui nous à tous séduit, et que nous publierons dans notre prochaine revue, faute de place dans celle-ci.

Christiane Van den Meersschaut

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