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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 14:02
bateau lpc Jn 13, 1-15. - Jésus lave les pieds de ses disciples.
Rapporteur : Jacques Thimus
LPC n° 6 / 2009

Jean 13, 1 à 15 Jésus lave les pieds de ses disciples.

D'entrée de jeu, il est fait allusion à Marcel Légaut, grand penseur chrétien dont le message est apprécié par beaucoup de théologiens et exégètes contemporains. Deux de notre groupe passant par Miremande où il résidait nous ont fait part de leurs remarques sur le site. L'une d'entre elles nous donne quelques échos du week-end de rencontre des "Amis de Marcel Légaut" à Ave et Auffe.

Revenant au lavement des pieds, on fait remarquer qu'à l'époque de Jésus, les gens se déplaçaient à pieds nus ou en spartiates et que leur offrir le lavement des pieds à l'accueil, c'était une marque de délicatesse tout comme aujourd'hui aider quelqu'un à se dévêtir. En quittant son vêtement, Jésus se dépouille du rôle de maître de gloire qu'on veut lui donner pour montrer qui il est vraiment. En faisant ce geste au service des autres, il endosse le rôle d'un serviteur. C'est exactement l'inverse du grand prêtre qui endosse son vêtement sacerdotal. Par ce service actif, il peut nous révéler l'accueil, la tendresse, la miséricorde, l'amour d'un Dieu Père auquel il croit. Si on appelle Seigneur celui qui lave les pieds, alors les responsables devront faire pareil et seront aussi au service des autres.

Une participante nous fait remarquer que l'Eglise n'en a pas fait un sacrement. Or, nous avons là tous les éléments d'un sacrement selon la définition du Concile de Trente : "Un sacrement est un geste de Jésus accompagné d'une parole avec la demande de le refaire en son nom". Le lavement des pieds et le partage du pain et du vin sont les seules fois où cette définition s'applique en toute rigueur. La tradition apostolique ne pouvait reprendre cela car elle avait une autre conception de l'autorité "Il ne sied pas que nous servions à table" (Act 6, 2) dit encore cette personne.

Jésus rétorque à Pierre qui refuse d'avoir les pieds lavés par celui qu'il considère comme son maître : "Tu comprendras plus tard". L'humilité est parfois signe de grandeur, comme l'aurait dit Gabriel Ringlet : "Il n'est pas rare que l'on s'élève en s'abaissant". Quelqu'un fait remarquer qu'en toute circonstance, il faut être attentif à sa démarche, signifiant par là qu'en dépit de son attitude, Pierre n'allait pas tarder à trahir Jésus.

Une participante traduit le verset "Si je ne te lave pas, tu ne recevras pas d'héritage avec moi" par : si tu ne comprends pas mon geste, si tu n'agis pas comme moi, tu n'es pas du Royaume que j'annonce ici bas et maintenant. Pierre doit accepter que Jésus devienne l'esclave pour qu'il puisse être le révélateur de l'amour de son Dieu Père. Jésus a besoin d'être accueilli par les hommes mais aussi d'être rejeté pour montrer l'amour sans faille de son Dieu, un amour qui va au-delà du rejet.

La simplicité et la magnanimité du Nazaréen avaient émerveillé les femmes de son entourage. On fait remarquer qu'elles sentaient chez lui une compréhension qui leur accordait une place de laquelle la misogynie de l'époque les frustrait.

Rapporteur : Jacques Thimus

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