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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 13:35
André Verheyen Le mot d'André…
André Verheyen
LPC n° 18 / 2012

Nous avons probablement tous rencontré des personnes qui se demandent si, dans l'avenir, la foi aura encore un objet ou une raison d'être. La conviction plus ou moins confuse qui suscite cette question est que plus la science progresse, plus ce qui était objet de foi est expliqué par la science.

L'intérêt majeur de la question est de faire réfléchir à ce qui est, ou n'est pas, objet de foi. Et, puisqu'il nous est plus facile aujourd'hui qu'il y a cinq ou six siècles de percevoir ce qui est du domaine de la science ou du domaine de la foi, cette réflexion se veut libre de tout triomphalisme vis-à-vis de nos « Pères dans la foi » qui ont été victimes de la confusion des deux domaines.

La distinction entre la FOI et les CROYANCES est ici bien utile.

La foi, qui ne risque pas d'être ébranlée par les progrès de la science, c'est l'adhésion reconnaissante à la Source de l'Être, de l'Amour, de la Vie… que les croyants nomment Dieu. Et, pour les chrétiens, s'y ajoute l'adhésion reconnaissante à Jésus de Nazareth dont la signification exceptionnelle s'exprime dans les multiples titres, généralement bibliques, qu'ils lui attribuent.

Quant aux croyances, on pourrait dire que ce sont des déductions que les croyants pensent devoir tirer de cette adhésion fondamentale de foi. Mais on comprend que ces déductions sont marquées par la sensibilité culturelle et philosophique de leur époque et de leur milieu et qu'elles peuvent donc s'avérer caduques lorsque, en même temps que les sciences, progresse aussi la perception de ce qui est de leur domaine ou du domaine de la foi.

L'avantage d'une position critique comme celle de L.P.C., c'est qu'elle laisse entrevoir que nous n'avons rien à craindre de la disparition de certaines croyances, liées aux évolutions culturelles.

La foi n'est pas conditionnée par ces croyances.

André Verheyen

LPC 76 / mars 1998. p. 5.

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