| Nous commençons notre rencontre en échangeant quelques nouvelles sur notre vécu et sur l'actualité. Ensuite, nous partageons nos réactions concernant le bulletin n° 2 de notre revue et nous poursuivons par une évaluation de nos rencontres de l'année écoulée. Après la lecture dans l'évangile de Matthieu, des versets 9-13 du chapitre 9, nous prenons connaissance des textes parallèles de Marc (2, 13-17) et de Luc (5, 27-37). D'emblée plusieurs questions se posent à certains d'entre nous : Pourquoi Matthieu suit-il directement Jésus ? Ne devait-il pas déjà connaître Jésus pour le suivre sur-le-champ ? Pouvons-nous suivre quelqu'un que nous ne connaissons pas ? Pour suivre quelqu'un, ne faut-il pas le re-connaître, l'aimer ? Chacun s'exprime librement. Voici différentes idées qui ont été exprimées par les participants : - "Matthieu était assis", passif, on pourrait dire : il attend. Jésus voit et interpelle : "Suis-moi." Matthieu se lève, il marche, il partage le repas, il devient actif. Suivre Jésus, c'est se lever, se mettre en mouvement, devenir actif dans le partage.
- Les pharisiens voient mais ne partagent pas. Ils se posent des questions, mais ne les posent pas à Jésus, ils ne veulent pas le re-connaître, ils s'adressent hypocritement aux disciples. Ils ne partagent pas et restent passifs.
- "Des gens de mauvaise réputation" par rapport à la Loi et au Temple : malades, métiers dits "impurs", collaborateurs…; aujourd'hui pour l'Eglise ce seraient les divorcés, les homosexuels, les prêtres mariés…. Des gens non respectables, cela n'existe pas. C'est le fruit de nos mentalités, de nos cultures, de nos religions, de nos préjugés. On est tous respectables.
Dans d'autres traductions, le mot "pécheurs" est utilisé : ce sont ceux qui se trompent, qui font fausse route, cela ne les empêche pas d'être respectables. Jésus refuse toute discrimination, il agit avec bonté, il dit : "Je suis là pour eux avant tout." - Nous sommes tous à la fois blanc et noir, parfois nous sommes justes et parfois nous sommes pécheurs. C'est parce que nous avons des faiblesses que nous pouvons accepter celles des autres.
- Jésus appelle les gens à s'améliorer, sans se faire d'illusion sur les êtres humains, il connaît nos limites. C'est une Bonne Nouvelle que de savoir que chacun, quelle que soit sa situation, peut être aimé.
- Nous savons très bien ce que nous devons faire, mais nous n'en avons souvent pas le courage. Il faut vraiment bien s'intérioriser. Nous avons en nous la capacité de discernement. Si on s'écoute bien, on trouve le chemin que l'on doit suivre. Si le chemin choisi nous laisse en paix, c'est une bonne décision ; si le chemin choisi nous angoisse, c'est une mauvaise décision. Mais pour bien discerner, nous devons abandonner nos préjugés, nos a priori. Arrêtons de créer des catégories : les bien-pensants, les fréquentables… Cherchons quelles sont les hiérarchies des valeurs pour motiver nos activités. Ce n'est pas la loi, ce ne sont pas les rites qui sont premiers, il faut dépasser cela et voir l'Amour.
- Dans l'Ancien Testament, on s'achetait une bonne conscience avec des sacrifices d'animaux, avec des chants et des prières et déjà les prophètes disaient que ce n'est pas cela que Dieu veut. Aujourd'hui, dans l'Eglise, on a remplacé ces sacrifices par des indulgences, des cierges, des pèlerinages… mais on n'achète pas l'amour de Dieu, on le reçoit gratuitement.
- Le souci de Jésus c'est de toujours relever, c'est la miséricorde face à la misère, c'est un amour inconditionnel. C'est une mission ("Viens, suis-moi.") que nous avons tous. Nous, les humains, nous sommes certains de ne pas atteindre ce niveau d'amour : nous serions Dieu ! Mais nous pouvons faire de notre mieux. Jésus nous dit : "Suis-moi, aie confiance, n'aie pas peur, lève-toi, tu peux" Bonne Nouvelle pour nous aujourd'hui !
|
| Rapporteur : Christiane Van den Meersschaut |
/image%2F1442481%2F20150125%2Fob_077213_bateau-lpc.png)
