Ascension et Pentecôte. | |
Rapporteur : Christiane Van den Meersschaut | |
LPC n° 2 / 2008 |
Nous avions choisi, ce jour, de partager à propos des textes de l'Ascension et de la Pentecôte. Chez Luc et Marc, le récit de l'Ascension se passe le même jour que celui de la Résurrection et des apparitions aux femmes, aux disciples d'Emmaüs et aux disciples restés à Jérusalem, tandis que dans les Actes des Apôtres, l'Ascension se passe quarante jours après la Résurrection. Chez Matthieu et Jean, il n'y a pas de récit d'Ascension. Quand au récit de la Pentecôte, aucun évangile n'en parle, c'est dans les Actes des Apôtres que nous pouvons uniquement le lire. Nous nous étendons d'abord sur la symbolique des chiffres et sur le calendrier liturgique pour constater que les premiers chrétiens ont gardé les fêtes de la tradition biblique en y plaçant leur expérience chrétienne, comme le peuple d'Israël avait déjà lui-même substitué précédemment les dates des fêtes des religions naturelles par les leurs. L'un d'entre nous compare le récit de l'Ascension avec celui des disciples d'Emmaüs ; dans les deux cas, une fois Jésus reconnu, il disparaît à leurs yeux. Nous comprenons que ces récits sont des expériences particulières, spirituelles, indicibles, que seuls ceux qui ont connu Jésus ont pu faire. C'est dans le coeur de ceux qui l'aimaient que cela se passe. Les mots sont insuffisants pour dire leur expérience et ils utilisent des images, des symboles de leur culture et de leur temps. Pour le concret de nos vies, nous retenons : - qu'il ne faut pas demander à Jésus d'agir à notre place, mais que c'est à nous d'agir ; - que si "Dieu nous parle" c'est du niveau de notre ressenti ; - qu'une expérience spirituelle génère dans le coeur de certains d'entre nous, différents ressentis : une paix profonde, un sentiment de joie débordant, une chaleur intense, une dilatation de l'être, l'angoisse qui se change en paix, un bien-être profond… ; - qu'il faut prendre le temps de se mettre en présence, en attente, pour entrer dans cette expérience ; - que les expériences spirituelles que chacun fait sont fort différentes, cela peut-être très doux ou très violent (une violence qui génère une complète transformation de l'être) ; - qu'"aller en grande joie" (Lc 24, 52), c'est tout différent que d'agir par devoir. Notre enseignement a été plus basé sur le devoir que sur la joie d'agir. Or, le plaisir et l'envie de faire les choses sont des leviers pour le faire. C'est plus stimulant ; - que LPC est un chemin de libération, de découvertes, de quelque chose qui ne nous enferme plus ; - que l'Esprit souffle partout ; - que Jésus s'adresse individuellement à chacun d'entre nous "les flammes se posent sur chacun d'eux" (Actes 2, 3) ; - que chacun a des dons différents, qu'il ne faut donc pas se culpabiliser de n'avoir pas pu faire la même chose qu'un autre ; - que le message, c'est-à-dire la langue de l'Amour, est universel et compris par tous. Nous chantons "Toi, tu es le chant qui appelle l'homme" avant d'entrer dans le temps de la méditation silencieuse, pour terminer en récitant ensemble le "Notre Père" écrit par Marcel Brouwer. |
Rapporteur : Christiane Van den Meersschaut |