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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 12:56
Confession d'un cardinal. - Olivier Legendre - J.C. Lattès 2007
 
LPC n° 4 / 2008
Confession d'un cardinal. - Olivier Legendre - J.C. Lattès 2007

Edouard Mairlot nous propose la lecture de : "Confession d'un cardinal" de Olivier Legendre, aux éditions J.C. Lattès (2007).

On me l'avait conseillé pour l'été. J'hésitais : un roman autour d'un cardinal… plutôt prendre un vrai roman. Et si c'est pour nourrir cette réflexion qui m'habite sur "ma foi", un cardinal ne serait vraiment pas un premier choix… surtout s'il travaille dans un dicastère romain. On sait bien qu'actuellement "rien de bon ne saurait venir de Rome" où il n'est question que de retourner au passé et de mouvements laïcs, dits chrétiens, indécrottablement conservateurs.

J'ai feuilleté : le style était alerte, agréable. Il s'agissait du dialogue d'un journaliste qui connaît bien les problèmes d'Eglise. Il a publié plusieurs livres aux titres évocateurs : depuis son premier Les masques de Dieu (1994) à Lettre aux successeurs de Jean-Paul II (2002).

On commence manifestement avec les derniers potins du Vatican. Tiens : comment en sont-ils arrivés à élire si rapidement Ratzinger ? Et on apprend qu'à un moment donné, la peur, la panique presque, emporta les sages et intelligentes réflexions de nos éminences : qui d'autre pourrait les protéger… mais de quoi ? Des réalités de ce monde ?

Et ne voilà-t-il pas que je tombe sur les mots : désenchantement du monde – le fameux titre de M. Gauchet – et je découvre que notre homme, malgré son âge et sa pourpre, a une vision claire de l'alternative à laquelle l'Institution est acculée… pour terminer sur la mondialisation telle que vécue dans un pays d'Asie.

Je me suis laissé tenter ; j'ai cédé. Le personnage, intelligent, admirablement informé, malin, n'en pensait pas moins personnellement. Et j'en ai retiré beaucoup de plaisir, de santé, de détente. Peu à peu, il a livré sa pensée profonde : la radicalité du changement indispensable, le retour à l'essentiel, lui qui s'est retiré dans une maison d'enfants atteints du sida dans un pays bouddhiste d'Asie du Sud-est.

J'avouerai : oui, j'en fus ému ; j'ai aimé. Y ai-je appris quelque chose ? Oui : à vivre tout simplement. Quoi de mieux en un temps de vacances ! Et diverses choses encore. Mais je ne puis dévoiler ici la clé du mystère bien sûr… Et je ne sais qui était le plus ouvert et audacieux des deux : le vieux cardinal ou l'astucieux journaliste qui a su rencontrer ce cardinal pour nous faire partager sa vision.

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